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Mes toutes premières impressions

À la réunion du 1er mars, j’étais un peu perdue, moi la candide, l’ignorante face à vous tous, Melgoriens et Melgoriennes de longue date, de naissance pour certains.
J’entendais défiler des noms de lieux dits, connus de vous tous et dont je ne soupçonnais même pas l’existence un quart d’heure avant.
Tout à coup quelqu’un a parlé de Danton. Un révolutionnaire à Mauguio, plausible, j’avais le matin même repéré la rue Alphonse Baudin, « je vais vous montrer comment on meurt pour 25 francs ». Ce n’était pas la même révolution mais qu’importe. Mais non Danton c’était un taureau !

Alors comment apporter ma modeste contribution à votre projet ?

Peut-être, je pourrais vous dire comment d’emblée j’ai perçu Mauguio.

J’y vis depuis un mois. Pourquoi Mauguio à 83 ans ? Les aléas de la vie. Le désir de me rapprocher de mes enfants et de mes petits enfants après la mort de mon mari.

J’ai tout de suite aimé Mauguio. Son ambiance, sa place dont les terrasses de cafés s’emplissent et se désemplissent au gré de l’ensoleillement, sa mairie devant laquelle des personnes âgées, des messieurs surtout, se reposent, discutent sur les bancs, son église, cet ensemble que forme un village dans la ville.

Il y a toujours du monde à Mauguio, des gens qui passent, vont travailler, font leurs courses ou se promènent. On a envie de dire, comme partout. Eh bien non. Il y a une atmosphère particulière à Mauguio que je ne peux pas encore expliquer, ma connaissance de l’histoire de la ville est trop superficielle mais je la ressens.

Au marché du dimanche dont je connaissais déjà la renommée, « on vient de loin au marché de Mauguio », les gens se croisent, se saluent, s’embrassent, manifestement ils sont contents de se rencontrer. Là encore on a envie de dire comme partout mais non, je vous l’assure, plus à Mauguio qu’ailleurs. C’est ici au cœur du village qu’on trouve une fabrique citoyenne invitant les habitants de tous bords à des actions partagées, des balades, des produits bio, des jardins, ici que l’immense majorité des automobilistes s’arrête dès qu’on se présente à un passage protégé, c’est ici qu’en devanture de magasin bien en vue dès le trottoir on est invité à rapporter ses vieilles lunettes pour équiper les pays sous développés, tous ces gestes qui sont des incitations à la convivialité, à la solidarité, au vivre ensemble, au vivre aussi pour les autres.

J’aime fureter dans la médiathèque qui pourrait faire pâlir de jalousie bien des villes plus importantes, j’aime me promener dans le Jardin de la Motte, j’ai lu quelque part qu’une ancienne tradition voulait que les nouveaux arrivants apportent une poignée de leur terre, un peu de la terre de Bouillargues ? Mais c’est de la terre gardoise !
Les chats aux cabanes

Et puis en deux pas trois mouvements, on est au bord de l’étang de l’Or avec sa vue imprenable à 360 degrés. C’est un autre temps, je crois que vous appelez cet endroit « les cabanes ». Oui c’est de l’or. Et aux cabanes il y a les chats ! Quand sont-ils arrivés là ? Sans doute un premier couple attiré par les bateaux de poisson s’y est-il installé. Puis de couples en couples ils se sont multipliés. Que vont-ils devenir quand leur prolifération deviendra inquiétante ? A-t-on envisagé un programme ? Question que se pose inévitablement « une mère à chats ».

Oui j’aime Mauguio. Ses sorties culturelles, ses concerts…et aussi son histoire, la grande celle qui type une ville et dont j’entrevois quelques bribes mais aussi la petite histoire sans cesse enrichie d’anecdotes, celle que vous voulez faire revivre si j’ai bien compris.

J’ai appris pas mal de choses depuis ce 1er mars, et suis moins ignare. Mais j’ai choisi de vous parler de mes toutes premières impressions, celles qui ne s’expliquent pas, celle qui me font dire que je suis heureuse à Mauguio, que Mauguio est devenue ma ville.

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