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Jean Miras

Vincent LORENTE neveu de Jean MIRAS raconte :

Jean MIRAS, mon oncle, est né le 25 juillet 1926 à Mauguio. Fils de Marcos MIRAS (né à Lorca en 1905) et d’Isabelle LIDON née à Mauguio en 1909. Une sœur  Aline -1931.

Marcos est parti en Espagne en octobre 1936 pour défendre la jeune République Espagnole- à Madrid-. Il est déclaré disparu fin 1936; Jean Miras a alors 11 ans. Ce drame va le marquer pour la vie et déterminer sa personnalité et ses engagements. Trente ans plus tard, il se rend à Simpozuelo, lieu présumé de la mort de son père. Le gardien du cimetière lui explique alors que les honneurs sont rendus aux seuls morts franquistes; les « rouges » eux n’ont droit qu’à la fosse commune.

1939 – Il travaille comme ouvrier agricole au mas de Pétrusse le Vieux à Mauguio.CarteResistant2

1940 – On dénombre à Mauguio 150 prisonniers et déportés.

1941 – Confronté à l’injustice, il prend sa première carte syndicale à la C.G.T. Il travaille au labour, chez la comtesse de Cabrières au Verteuil à Saint Aunès.

1947 – Il adhère au PCE (Espagnol), il a 16 ans, puis au PCF en 1948.
1949 – Il se marie avec Isabelle LORENTE. Ils auront deux filles Hélène 1950 et Régine en 1954.

Il vivra à Mauguio Rue Jules Guesde jusqu’à la fin de sa vie.

Ses activités dans la Résistance

Avec ses amis et camarades ils tiennent des réunions clandestines à Mauguio. Membres comme lui du PCE pour lutter contre l’occupant allemand, en collaboration avec la Résistance. Ils

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s’organisent, impriment, distribuent des tracts contre les allemands, contre le gouvernement de Vichy. Le mot d’ordre est : « Ne partir qu’en cas de menace directe ».

 Jean Mirasmai 1944  – André Cancel, fils d’un gendarme de Mauguio, prévient son ami et camarade Grégoire PLA de l’existence d’une liste à la gendarmerie de personnes à emprisonner. Ceux qui sont menacés Jean MIRAS, Grégoire PLA  et d’autres prennent alors le maquis à Cabrières; c’est le maquis des Espagnols. Bir-Hakeim étant celui des Français. C’est l’époque de l’action concrète : organisation d’embuscades contre les convois allemands, dynamitage de ponts, afin de retarder leur retraite.

Clermont l’Hérault est libérée début juillet 1944.

Montpellier est libérée à son tour le 24 aout 1944. Jean a à peine 18 ans.

septembre 1944 – Les maquisards rejoints par les Républicains espagnols, anciens de l’armée Française ayant participé à la libération  de la France, préparent une attaque en Espagne pour reconquérir le pays. Malheureusement, ils ne disposent que d’armements légers contre les régiments de chars franquistes et la redoutable légion étrangère connue pour sa cruauté.

octobre 1944 – Jean revient en France, à Montpellier, puis s’installe à Mauguio au Faubourg du nord.

Début 1947 – Il part effectuer le service militaire à Istres. Il a alors 21  ans. Fin du service militaire  avril 1948.

Il reprend le travail comme ouvrier agricole, et milite activement à la CGT Agricole,  puis comme ouvrier du bâtiment. Enfin,  il fera sa carrière professionnelle à l’Hôpital à Montpellier.

Pour terminer Jean est élu en 1989 adjoint au Maire de Mauguio chargé des affaires sociales. Il en éprouvait une légitime fierté.

 

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