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Grégoire Pla

Gregoire PlaMonsieur Grégoire PLA est né le 19 novembre 1919 à Mudaison (Hérault). Ce fils d’immigré espagnol (dont le père fut fusillé par les phalangiste ainsi qu’un de ses frères) s’est engagé très jeune, à 17 ans, dans l’armée républicaine, dans la brigade « Lister » aux côtés d’internationaux. Il a été de ceux qui ont dit « No pasaran » aux franquistes.  De retour  – à  pied – , il s’est marié à Joséphine LOPEZ, ils deviendront les parents de Jean-Pierre, Marcel, Josy, Claude, Robert, Jean-Marie, Michel, Christian, Anne-Marie, Alain.

Ouvrier agricole puis du bâtiment,  Grégoire est un militant  révolté et actif à la CGT et au PCF. Il est arrêté pour son militantisme par la police Française le 27 février 1943 sur arrêté du préfet de Région de Montpellier et interné au camp de Saint-Sulpice  La Pointe (Tarn) du 2 mars au 24 mars 1943. Transféré au Service du Travail Obligatoire à Bayonne, cela ne lui convenait pas, il s’évade pour rejoindre clandestinement Mauguio.

Avec ses amis et camarades Melgoriens, notamment Jean MIRAS et Joseph FRANCO, il entre « en Résistances »  jusqu’à son incorporation dans l’armée Française en janvier 1944. Puis dans la 11ème Brigade des Guerilleros Espagnols en fin août 1944.

Homme discret, Grégoire fait partie de ceux qui ont peu parlé de cette période de l’histoire si difficile. D’après ses enfants et les documents joints, précieusement conservés par sa fille Josy pour la période 1943/1944, il en ressort qu’il a activement participé à la Résistance :

  • Mars et avril 1944 : distribution de tracts contre Vichy et les Allemands, sabotage de transformateurs compresseurs de la ligne de chemin de fer Bédarieux – Béziers (mines de Bauxite)
  • En mai 1944, André CANCEL, fils d’un gendarme, prévient Grégoire et d’autres camarades du PCF de Mauguio de l’existence d’une liste de personnes à emprisonner. Ceux qui sont menacés prennent le maquis à Cabrières (le maquis des espagnols).
  • Mai – juin – juillet 1944 :  Destruction des pylônes Haute Tension sur la route de Cazouls
  • Avec le maquis de Lodève et de BIR-HAKEIM : l’assaut de l’intendance des GMR de Lodève, destruction du pont – tunnel de Peyre Fiche du chemin de Fer Bédarieux – Béziers (Maquis de Mourrèze).

D’après des témoignages, il était reconnu par ses camarades comme étant particulièrement téméraire. Toujours volontaire, « il n’avait peur de rien ». Il participe activement à la Libération du pays :

  • Le 1er juillet 1944, il participe à la Libération de Clermont-l’Hérault après avoir participé à l’anéantissement d’une colonne Allemande au cours d’une embuscade.
  • Le 24 août 1944, il a pris part à la libération de Montpellier avec la 11ème brigade sous les ordres du Commandant QUARANTE (Elie) et du Colonel MEAR.

Après la Libération, engagé volontaire le 1er septembre 1944, fin de la guerre au 5ème bataillon FTPF de Sécurité détaché à la surveillance des Pyrénées. Il est démobilisé le 30 mars 1945.
Après la guerre, à l’âge de 25 ans, il a participé à l’opération « Reconquista » à la bataille du Val d’Aran en Espagne dans les Pyrénées Catalanes; cette dernière aurait du être un moment décisif pour renverser le franquisme dans un ultime effort. Avec ces 9 camarades guerilleros des Brigades Internationales il est revenu à Mauguio le 30 octobre 1944, où il a repris son travail d’ouvrier en bâtiment (père d’une famille nombreuse), ainsi que son militantisme politique et syndical.

Retraité paisible, aimant les plaisirs simples, jardin, fleurs, famille et amis,  il est décédé chez lui à Mauguio, rue d’Alger le 15 mai 2002, à l’âge de 82 ans.

FTPF : Francs Tireurs Partisans Français
PCF : Parti Communiste Français
CGT : Confédération Générale du Travail

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