Durant l’été 2000, dans la cadre d’une fouille préventive effectuée avant la construction d’un nouveau lotissement, les archéologues membres de l’AFAN (Association de fouilles archéologiques nationales) mettent à jour un site archéologique majeur qui renferme des traces d’habitations médiévales ainsi qu’un site néolithique, datant de 5000 av J-C.
La découverte la plus spectaculaire est la découverte d’une femme placée dans une tombe il y a environs 6500 ans. Elle était totalement isolée à la périphérie d’un établissement du Néolithique moyen que les précédentes fouilles avaient en partie identifié. La découverte d’une tombe de cette époque n’est pas exceptionnelle. En revanche la position de son corps pose question.
Il s’agit d’une femme adulte dont l’âge ne peut être précisé avec certitude (40-60 ans) couchée sur le ventre, les membres écartés. Retrouvée dans un silo à grain réutilisé pour l’occasion, la position de sa dépouille indique qu’elle semble avoir été poussée dans la tombe telle quelle. L’utilisation d’un linceul (pièce de toile dans laquelle on ensevelit un mort) aurait imposé une position contractée alors qu’ici, le squelette est en position inhabituelle. Son bras gauche est replié et son bras droit est amputé au niveau de la main. Il semble que cette cassure soit post-mortem.
Habituellement, les corps sont déposés sur le côté, jambes repliées sur le torse dans une attitude évoquant la position du fœtus dans le ventre maternel. Il est curieux de constater que le corps fut recouvert de terre et qu’au centre de la fosse comblée fut déposée une offrande de viande (os d’animaux). S’agit-il d’un sacrifice, d’un mort accompagnant les autres tombes trouvées sur le site ou peut-être d’une marque d’irrespect ? Le mystère reste entier.